Système éducatif roumain
Le système éducatif roumain[1], comme présenté à la figure ci-dessous, est structuré en plusieurs niveaux, allant de l’éducation pré‑primaire à l’enseignement supérieur, en passant par les cycles primaire et secondaire. Il repose sur une organisation nationale centralisée, avec un fort encadrement des programmes et des accréditations par l’État.
L’enseignement obligatoire comprend l’école primaire (quatre années après une classe préparatoire) ainsi que le premier cycle de l’enseignement secondaire (appelé « gymnasium »), soit jusqu’à la classe VIII incluse. À l’issue de cette étape, les élèves passent un examen national leur permettant d’accéder au second cycle du secondaire.
Le second cycle est divisé en plusieurs voies : voie générale, voie technologique et voie par « apprentissage » (artistique, militaire, sportive, pédagogique, etc.). Il est complété par deux années considérées comme faisant partie de l’enseignement obligatoire. Les élèves y acquièrent des compétences pluridisciplinaires et certains établissements peuvent fonctionner à plein temps ou à temps partiel.
Après l’obtention du baccalauréat, les diplômé·es peuvent accéder à l’enseignement tertiaire, qui se compose de formations universitaires ou de formations postsecondaires non-universitaires. Ces dernières sont proposées principalement dans des collèges rattachés à des établissements accrédités et durent entre un et trois ans. Dans certains cas, des crédits obtenus peuvent être reconnus pour l’entrée dans les études universitaires.
Les études universitaires sont organisées en trois cycles, conformément au processus de Bologne. Le bachelor (niveau licence) s’étend sur une durée de trois à quatre ans selon les domaines, correspondant à 180 à 240 crédits ECTS. Vient ensuite le master, généralement de 120 ECTS, suivi du doctorat d’une durée de trois ans (niveau 8 du cadre européen des certifications). Certains masters ou diplômes intégrés regroupent les deux premiers cycles en un seul cursus de 300 ECTS.
Il est important de noter que certains programmes, notamment dans les domaines non techniques, sont organisés sur trois ans (180 ECTS), tandis que les bachelors en ingénierie durent quatre ans (240 ECTS). Ce décalage engendre des situations dans lesquelles des personnes issues de formations courtes peuvent accéder à des masters en ingénierie, posant ainsi la question de l’harmonisation des prérequis et des compétences acquises. Le système universitaire roumain comprend également des programmes post-universitaires (formation continue, perfectionnement ou recherche postdoctorale), ainsi que la possibilité de développer des diplômes conjoints ou doubles au niveau européen. L’accréditation des programmes et des établissements est assurée par l’Agence roumaine pour l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur (ARACIS).

Système scolaire roumain (source : https://cnred.edu.ro/fr/le-systeme-educatif-en-roumanie-2, consulté le 07.05.2025).
[1] https://www.edu.ro, consulté le 07.05.25.
Système éducatif italien
Comme présenté à la figure ci-dessous, la scolarité en Italie est divisée en formation pré-primaire, primaire, secondaire et tertiaire. L’école primaire dure 5 ans, pour les enfants de 6 à 11 ans. Elle constitue la première étape obligatoire et couvre les matières fondamentales : italien, mathématiques, histoire, géographie, sciences, une langue étrangère (souvent l’anglais), arts et éducation physique. L’accent est mis sur les compétences de base et la socialisation.
Le premier cycle du secondaire, la « scuola media », dure 3 ans (11 à 14 ans). Il approfondit les apprentissages fondamentaux et introduit des matières comme la technologie ou une deuxième langue étrangère. Un examen national permet d’obtenir le « diploma di licenza media ». Le second cycle du secondaire dure 5 ans (14 à 19 ans) et comprend trois voies principales :
- Les « Licei », à visée académique, préparent aux études universitaires (scientifique, classique, linguistique, artistique…).
- Les « Istituti tecnici » combinent théorie et pratique, avec des débouchés vers le marché du travail ou des études supérieures (économie, technologie…).
- Les « Istituti professionali » offrent une formation orientée vers les compétences pratiques et une insertion professionnelle rapide.
Chaque voie se conclut par l’Esame di Stato, examen national de fin d’études secondaires.
L’enseignement supérieur suit le modèle de Bologne : un bachelor de 180 ECTS (3 ans, Laurea triennale), un master de 120 ECTS (2 ans, Laurea magistrale), et un doctorat (3 ans, Dottorato di ricerca). À côté des universités, des institutions non universitaires proposent des formations supérieures techniques courtes (ITS – Istituti Tecnici Superiori), en lien étroit avec les entreprises, et de plus en plus reconnues comme alternatives crédibles aux filières universitaires.

Système scolaire en Italie (source : https://www.mim.gov.it/sistema-educativo-di-istruzione-e-formazione, consulté le 06.05.25)
Système éducatif français
Le système éducatif français est structuré en plusieurs cycles, débutant dès l’âge de trois ans avec l’école maternelle, qui marque le commencement de l’instruction obligatoire. L’école élémentaire prend le relais à partir de six ans et s’étend jusqu’à onze ans. Elle comprend cinq niveaux (du cours préparatoire au cours moyen 2), centrés sur l’acquisition des fondamentaux tels que la lecture, l’écriture, les mathématiques et les premières bases des disciplines scientifiques et artistiques.
Après l’école élémentaire, les élèves intègrent le collège, qui constitue le premier niveau de l’enseignement secondaire. Ce cycle, d’une durée de quatre ans (de la sixième à la troisième), est commun à l’ensemble des élèves. Il se termine par le Diplôme national du Brevet. La poursuite des études s’effectue ensuite au lycée, qui peut être général et technologique ou professionnel. La scolarité y est organisée en trois années : seconde, première et terminale. Une représentation complète de cette organisation est présentée à la figure ci-dessous.

Système éducatif obligatoire en France (source : https://www.lfsl.net/cursus-scolaire/cursus-scolaire, consulté le 22.05.25).
À l’issue du baccalauréat, les étudiantes et étudiants en France disposent d’un large éventail de possibilités dans l’enseignement supérieur, réparties entre filières universitaires, technologiques et grandes écoles. L’université propose des formations théoriques dans de nombreuses disciplines (sciences, lettres, droit, économie, santé, etc.) organisées selon le schéma européen LMD : Licence (180 ECTS), Master (120 ECTS supplémentaires) et Doctorat. Des concours spécifiques permettent d’accéder à certaines fonctions, comme l’enseignement, ou à des filières sélectives comme la médecine, soumise à une forte sélection dès la première année.

Formation supérieure en France (source : https://www.luniversitaire.fr/nos-articles-detailles/les-etudes-superieures-en-france, consulté le 23.05.2025)
Parallèlement à l’université, la France dispose de formations technologiques professionnalisantes au sein des Instituts universitaires de technologie (IUT). Depuis la réforme engagée en 2021, le Bachelor Universitaire de Technologie (BUT) a remplacé progressivement le Diplôme Universitaire de Technologie (DUT), même si ce dernier reste parfois distribué après deux années. Le BUT est une formation en trois ans (180 ECTS) qui confère désormais le grade de licence professionnelle, et vise une insertion directe dans le monde du travail, tout en laissant ouverte la poursuite d’études vers un master ou une école d’ingénieurs où les étudiants d’un BUT doivent malgré tout réaliser les trois années. Il coexiste avec d’autres diplômes comme le BTS (Brevet de Technicien Supérieur), délivré en deux ans au sein de lycées technologiques ou professionnels, souvent suivi dans le cadre d’un apprentissage.
Les grandes écoles constituent un autre pilier de l’enseignement supérieur français, avec des procédures d’entrée sélectives souvent précédées de deux années de classes préparatoires. Elles couvrent des domaines variés : ingénierie, commerce, sciences politiques, administration publique ou encore lettres et sciences humaines. L’École polytechnique, les écoles centrales, HEC, Sciences Po ou encore l’ex-ENA (Institut national du service public depuis 2022) en sont des exemples emblématiques. Ces formations visent des fonctions de haut niveau dans les secteurs public et privé.
Enfin, le paysage de l’enseignement supérieur français comprend également de nombreuses écoles spécialisées, publiques ou privées, dans des domaines tels que l’architecture, les beaux-arts, le design, la communication ou la santé animale. L’ensemble de ce système permet une grande diversité de parcours, tant du point de vue des disciplines que des voies d’accès ou des niveaux de qualification (du BTS au doctorat), comme illustré dans la nomenclature nationale des diplômes[1].
[1] https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/formations-diplomes, consulté le 23.05.2025.
Système éducatif espagnol
Le système éducatif espagnol[1],[2], bien que partageant certaines similitudes avec le système français, se distingue par une série de caractéristiques qui lui confèrent une structure propre, fortement influencée par l’organisation décentralisée du pays. En effet, les 17 communautés autonomes d’Espagne disposent de compétences éducatives leur permettant d’adapter les programmes et les langues d’enseignement aux réalités locales. Cela engendre une diversité notable dans les approches pédagogiques, les langues d’enseignement, ainsi que dans les modalités de gestion et de fonctionnement des établissements scolaires.
La scolarité débute par une éducation préscolaire (educación infantil), destinée aux enfants jusqu’à six ans. Elle n’est pas obligatoire, mais elle est largement fréquentée, notamment en raison de la prise en charge partielle par l’État dans certaines régions. Cette étape est structurée en deux cycles : de 0 à 3 ans (guardería) – souvent à la charge des familles – et de 3 à 6 ans, généralement gratuite et dispensée dans les écoles primaires. L’objectif de cette phase est de favoriser le développement moteur, cognitif, affectif et social de l’enfant, avec un accent particulier sur le jeu, la communication, et les interactions collectives.
L’enseignement primaire obligatoire (educación primaria), de 6 à 12 ans, est structuré en trois cycles de deux ans. Il met l’accent sur les apprentissages fondamentaux : lecture, écriture, mathématiques, sciences sociales et naturelles, langues (espagnol et, le cas échéant, langue régionale), éducation artistique et éducation physique. L’évaluation repose sur le contrôle continu, et les redoublements, bien que possibles, tendent à être évités autant que possible. À la différence du système français, l’école primaire espagnole comprend une année de plus : les élèves entrent au collège à l’âge de 12 ans (contre 11 ans en France).
Le collège, appelé Educación Secundaria Obligatoria (ESO), couvre les années de 12 à 16 ans et correspond à l’enseignement secondaire obligatoire. Ce cycle est divisé en deux parties : trois premières années générales, puis une quatrième année qui peut être adaptée selon l’orientation souhaitée. Les matières étudiées y sont plus spécialisées que dans le primaire : sciences naturelles, technologie, géographie, histoire, langues étrangères, mathématiques, éducation civique, entre autres. L’ESO se conclut par l’obtention du titre de Graduado en Educación Secundaria, qui atteste de l’achèvement de l’enseignement secondaire obligatoire. Ce titre ouvre l’accès soit à l’enseignement post-obligatoire, soit à la formation professionnelle de niveau intermédiaire.
C’est à l’issue de l’ESO que le système se diversifie en profondeur. Deux voies principales s’offrent alors aux jeunes Espagnoles et Espagnols : le bachillerato (lycée général) ou la formation professionnelle (formación profesional, ou FP). Le bachillerato, d’une durée de deux ans (16-18 ans), prépare essentiellement à l’entrée à l’université, tandis que la FP vise à intégrer plus directement le marché du travail, tout en permettant, le cas échéant, une poursuite d’études supérieures.
Le bachillerato constitue une étape charnière du système éducatif espagnol. Il est organisé autour de grandes filières : sciences et technologie, humanités et sciences sociales, arts plastiques et visuels, musique et arts du spectacle. L’enseignement se compose de matières communes (langue et littérature espagnoles, philosophie, langue étrangère, éducation physique), de matières de spécialité, et de matières spécifiques à chaque communauté autonome (par exemple, langue régionale). Ce modèle est relativement flexible et permet aux élèves d’adapter leur parcours à leurs intérêts et projets futurs. Les deux années de bachillerato sont fortement orientées vers la préparation à l’examen de fin d’études, appelé EBAU (Evaluación del Bachillerato para el Acceso a la Universidad), ou Selectividad. Cet examen est un passage obligé pour toute admission dans une université publique espagnole. La note finale dépend à 40 % des résultats à l’EBAU et à 60 % des résultats obtenus durant les deux années de bachillerato.
Il est important de souligner que le niveau d’exigence et le contenu du bachillerato varient selon les communautés autonomes, certaines y intégrant des sujets spécifiques comme la culture régionale ou des éléments d’histoire locale. Par ailleurs, dans les régions à co-langue officielle (Catalogne, Pays Basque, Galice…), les cours sont souvent bilingues, avec des enseignements en castillan et en langue régionale. Cette approche linguistique est institutionnalisée et constitue l’une des singularités du système espagnol par rapport à d’autres pays européens.
Parallèlement au bachillerato, la voie professionnelle propose une alternative solide et attractive pour les élèves souhaitant intégrer le monde du travail rapidement. Cette formation, appelée Ciclos Formativos de Grado Medio (niveau intermédiaire) et de Grado Superior (niveau avancé), se compose d’un enseignement technique en centre de formation et d’un stage en entreprise. Le Grado Medio est accessible dès 16 ans, tandis que le Grado Superior est réservé aux élèves ayant terminé le bachillerato ou disposant d’une expérience professionnelle suffisante. Ces formations, souvent très ancrées dans les besoins régionaux, permettent une insertion professionnelle rapide tout en restant compatibles avec une poursuite d’études universitaires, notamment dans les universités technologiques.
Le système espagnol a récemment entamé une réforme de l’ESO et du bachillerato avec la loi LOMLOE, en vigueur depuis 2022. Cette réforme introduit un curriculum centré sur les compétences, l’apprentissage critique, la transversalité des savoirs, et l’éducation à des enjeux sociétaux tels que l’égalité des genres, la santé ou la durabilité. De nouvelles matières, comme technologie et numérisation, apparaissent. L’objectif affiché est de rompre avec une approche trop encyclopédique au profit d’une pédagogie plus contextualisée et plus en lien avec le monde réel. L’évaluation devient plus formative, avec davantage de place laissée à l’enseignant pour déterminer le passage d’une année à l’autre.
Enfin, l’accès à l’enseignement supérieur repose donc sur la réussite du bachillerato et de l’EBAU. L’université espagnole, très développée, se compose de 89 établissements dont 50 sont publics. La sélection des étudiantes et étudiants repose essentiellement sur la note finale du bachillerato et de l’EBAU, les universités publiant chaque année leurs seuils d’admission selon les filières. Il existe également de nombreuses passerelles avec la formation professionnelle supérieure, notamment via les écoles universitaires polytechniques.
En somme, le système éducatif espagnol se caractérise par sa structure progressive, sa double voie post-obligatoire (générale ou professionnelle), son haut niveau de décentralisation, et une volonté récente de moderniser l’approche pédagogique. La flexibilité du bachillerato, les efforts vers l’hybridation et l’intégration des compétences transversales, ainsi que l’existence de formations professionnalisantes bien articulées avec le monde socio-économique font de ce système un partenaire particulièrement intéressant pour les collaborations académiques et les doubles diplômes. Une représentation complète de cette organisation est présentée à la figure ci-dessous.
[1] https://jacheteenespagne.com/la-vie-en-espagne/systeme-scolaire-espagne, consulté 22.06.2025.
[2] https://www.studying-in-spain.com/plan-your-studies/spanish-education-system, consulté le 22.06.2025.

Système éducatif espagnol (source : https://www.studying-in-spain.com/plan-your-studies/spanish-education-system/, consulté le 22.06.2025).
Système éducatif Irlandais
(A venir vers la mi-juillet)